Chloé Laforest est directrice artistique indépendante dans la presse et l’édition depuis à peu près dix ans. Là où l’information et les histoires se racontent, se transmettent avec finesse par les mots et par l’image. Son travail s’adresse autant aux adultes qu’à la jeunesse. Sa longue expérience au sein de la rédaction des revues XXI et 6Mois l’initie au photojournalisme, notamment par l’éditing, le dialogue avec les photographes et la recherche iconographique. Depuis, elle tend à développer ce rapport au récit photographique, que ce soit dans ses projets personnels ou lors de commandes.
Pourquoi avoir accepté de participer au jury des Prix HiP ?
Chloé Laforest : "Je suis curieuse et toujours enthousiaste à l’idée de feuilleter un livre photographique, de déceler les intentions de tout le travail mené par une équipe, de connaître l’histoire derrière le projet. J’aime assister à l’émergence de nouvelles formes narratives et visuelles. J’ai envie de découvrir des livres forts, autant dans le choix et le rythme des images que dans la qualité graphique de l’objet imprimé. De ceux qui restent longtemps en mémoire et qui possèdent leur propre musique. Je suis depuis de nombreuses années la production et l’évolution des petites maisons d’édition indépendantes de livres photos. Il est important de pouvoir les célébrer, de les soutenir et de mettre en avant leur travail. Les Prix HiP vont dans ce sens-là, d’où mon plaisir à participer au jury de cette édition."
Quel regard portez-vous sur l’édition photographique ?
Chloé Laforest : "Le livre est un écrin, un objet dans lequel, selon moi, un travail photographique trouve sa forme la plus aboutie. Une continuité pour finalité, en quelque sorte. Il faut sortir la photographie de sa boîte, de son écran, l’exporter sur d’autres formats adéquats pour mieux l’immortaliser. L’édition photographique le permet justement très bien, elle fait entrer dans l’intimité des foyers des émotions fortes."
chloelaforest.com
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