Laurent Baheux, membre du jury des Prix HiP 2020




Né à Poitiers en 1970, Laurent Baheux a d’abord couvert l’actualité du sport international avant de se tourner vers les animaux et les espaces sauvages. Depuis le début des années 2000, le photographe réalise une collection d’images de la nature dans un style monochrome brut, dense et contrasté.
À l’instar des humanistes qui parcouraient les rues pour photographier la vie des gens, Laurent parcourt les territoires sauvages pour photographier la vie des bêtes. Sans cage ni enclos, les sujets sont alors des individus qui expriment dans l’instant présent toute la force de leur liberté, toute la beauté de leur personnalité et toute la tendresse de leur vie en communauté.
Plans serrés ou désaxés, bruit ou grain, il explore toutes les voies avec comme seule exigence de magnifier son sujet plus que de le représenter.
Devenu militant, le photographe s’engage pour la protection animale. En 2013, il est ambassadeur de bonne volonté du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Il soutient prioritairement les actions en faveur du respect du vivant et contre son exploitation. Il appelle notamment à l'arrêt des activités de destruction comme la chasse, et de maltraitance physique ou psychologique comme le cirque, les zoos ou la corrida. Plébiscitées pour leur force esthétique et leur authenticité, les photos en noir et blanc de Laurent font l’objet de livres, de publications, d'expositions, de conférences et sont diffusées en galerie en France et à l'étranger.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le secteur de l’édition photographique ?

Laurent Baheux : "Tout photographe rêve d’éditer un livre de ses photographies. C’est une forme de consécration, une vitrine qui lui permet d’être vu du public, de se faire connaître et de partager son regard et sa passion. Le secteur de l’édition photographique vit, comme celui de la presse, de profonds changements liés à la fois à la montée en puissance du numérique, à la relative accessibilité de l’autoédition et aux crises successives qui déstabilisent les structures les plus fragiles. Tout cela rabat les cartes d’une organisation traditionnelle et pousse à monter le niveau d’exigence du secteur. Il faut être obstiné, créatif et rigoureux pour séduire et se démarquer. Cela amène aussi à la naissance de petites pépites et de livres photographiques aussi beaux dans le fond que dans la forme. C’est un vrai challenge qui ne laisse pas de place à l’à-peu-près."

Pourquoi avez-vous accepté de participer au jury des Prix HiP 2020 ?

Laurent Baheux : "Je suis très honoré d’avoir été sollicité pour juger le travail de mes pairs car c’est un exercice difficile, forcément subjectif et que j’essaierai de faire en toute honnêteté. Je suis toujours curieux de découvrir de nouveaux talents, de nouvelles approches ; c’est instructif et forcément stimulant. J’ai de plus conscience qu’une récompense comme un Prix HiP est un atout supplémentaire pour les photographes avec une valorisation médiatique et événementielle, notamment avec une présence lors du Salon de la Photo. Je suis content d’y contribuer et d’apporter ainsi mon soutien à une activité en mutation."

www.laurentbaheux.com