Réunis récemment, cinq membres du jury des Prix HiP 2023 du livre de photographie francophone ont distingué trois LIVRES DU MOIS #NOVEMBRE, dont HAKANAI SONZAI, de Pierre-Élie de Pibrac, paru à l'Atelier EXB.
Le livre du mois #novembre
Hakanai Sonzai prolonge l’expérience photographique menée en immersion en 2016 à Cuba (publiée dans Desmemoria). Pierre-Elie de Pibrac se rend au Japon en 2020, un pays qui a connu le tsunami de Fukushima et où les habitants se livrent peu sur leurs émotions, leurs inquiétudes psychiques et intimes. Il sillonne alors le pays et part à la rencontre de personnes dont le destin a été bouleversé suite au séisme. Le Japon a développé depuis des siècles le concept de Mono no Aware, une sensibilité pour l’éphémère, une perception aiguë de l’impermanence des choses. Le titre de l’ouvrage Hakanai Sonzai y fait référence par cette traduction : « je me sens moi-même une créature éphémère ». Ainsi, au fil des pages d’un livre, qui se déploie tel un album de grand format, le lecteur pénètre lentement dans l’intimité de femmes, d’hommes et d’enfants, qui lentement deviennent des « personnages ». Le photographe réalise des portraits à la chambre, en lumière naturelle, telles des images mentales racontées par les sujets eux-mêmes et imaginées par l’artiste.
Ponctuées de portfolios de paysages urbains en N&B imprimés sur un différent papier, les images de Pierre-Elie de Pibrac nous immergent dans la culture japonaise. Elles parlent de l’obsolescence et donnent à voir la fragile beauté de notre condition humaine, accomagnées de plusieurs tankas de la poétesse japonaise Kujira Sakisaka. Un essai de Michel Poivert explore ce corpus en faisant le lien entre l’obsolescence du médium photographique et celle de nos sociétés modernes, le Japon se situant au cœur des dérives de l’anthropocène.
Atelier EXB • 24,5 x 32,5 cm • 184 pages • 55 €
Ponctuées de portfolios de paysages urbains en N&B imprimés sur un différent papier, les images de Pierre-Elie de Pibrac nous immergent dans la culture japonaise. Elles parlent de l’obsolescence et donnent à voir la fragile beauté de notre condition humaine, accomagnées de plusieurs tankas de la poétesse japonaise Kujira Sakisaka. Un essai de Michel Poivert explore ce corpus en faisant le lien entre l’obsolescence du médium photographique et celle de nos sociétés modernes, le Japon se situant au cœur des dérives de l’anthropocène.
Atelier EXB • 24,5 x 32,5 cm • 184 pages • 55 €
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EXTRAITS
Le jury de la session #novembre
Pour cette session #novembre, cinq membres du jury des Prix HiP 2023 se sont retrouvés pour échanger et distinguer ce livre.
Liste des membres présents à la session #novembre :
SYLVIE HUGUES • Directrice artistique du Festival du Regard (+)
CORINNE THORILLON • Chef de service photo adjointe à Paris Match (+)
ALEXANDRA NAWAWI • Rédactrice en chef de Polka Magazine (+)
ALICE SANTINELLI • Iconographe, fundraising et membre du CA de HiP (+)
GÉRALD VIDAMMENT • Rédacteur en chef Compétence Photo • Directeur des Prix HiP (+)
Liste des membres présents à la session #novembre :
SYLVIE HUGUES • Directrice artistique du Festival du Regard (+)
CORINNE THORILLON • Chef de service photo adjointe à Paris Match (+)
ALEXANDRA NAWAWI • Rédactrice en chef de Polka Magazine (+)
ALICE SANTINELLI • Iconographe, fundraising et membre du CA de HiP (+)
GÉRALD VIDAMMENT • Rédacteur en chef Compétence Photo • Directeur des Prix HiP (+)
Ce qu'en pensent les membres du jury
"Il se dégage de cet opus un sentiment d’étrangeté, d’immersion dans un monde opaque à la fois distant et proche, auxquelles les doubles-pages de textes calligraphiés – intelligemment placés dans la maquette – apportent une touche de légèreté. Puissant."
SYLVIE HUGUES • Directrice artistique du Festival du Regard (+)
SYLVIE HUGUES • Directrice artistique du Festival du Regard (+)
"Il se dégage de ces portraits à la chambre, ponctués d’images de nature en noir et blanc, une poésie unique et envoutante qui nous rappelle que nous sommes tous des créatures éphémères, infimes particules suspendues un temps dans l’immensité éternelle de ce monde."
CORINNE THORILLON • Chef de service photo adjointe à Paris Match (+)
CORINNE THORILLON • Chef de service photo adjointe à Paris Match (+)
"Le dernier livre de Pierre-Élie de Pibrac est de ceux qui se dégustent dans un silence absolu pour mieux en apprécier les subtilités. (...) Ses images rares rendent hommage à cette âme nippone que le concept de Mono no Aware, la perception aiguë de l’impermanence des choses, habite."
ALEXANDRA NAWAWI • Rédactrice en chef de Polka Magazine (+)
ALEXANDRA NAWAWI • Rédactrice en chef de Polka Magazine (+)
"Pierre-Élie de Pibrac nous émeut, nous passionne et, plus important encore, nous introduit au concept du Mono no Aware, la sensibilité pour l’éphémère, la vanité et l’impermanence de toute chose, car le constat qu’il en émerge est doux-amer : le Japon et ses habitants vivent en équilibre entre ce qui a été et ce qu’il sera, remettant constamment en question l’essence même de l’existence."
ALICE SANTINELLI • Iconographe, fundraising et membre du CA de HiP (+)
ALICE SANTINELLI • Iconographe, fundraising et membre du CA de HiP (+)
"Une galerie de portraits se révélant pour la première fois au monde ; sans fard, sans vernis, sans laque. On y perçoit (enfin) le subtil lien qui unit les Japonais à la nature, à leur terre turbulente – photographiée ici en noir et blanc et ponctuant l’ouvrage, tel un rappel récurrent et appuyé de la force sur l’éphémère. Plus qu’une simple japonerie d’automne, Hakanai Sonzai constitue incontestablement une inestimable œuvre photographique sur un mystère si bien préservé durant des siècles."
GÉRALD VIDAMMENT • Rédacteur en chef Compétence Photo • Directeur des Prix HiP (+)
GÉRALD VIDAMMENT • Rédacteur en chef Compétence Photo • Directeur des Prix HiP (+)