
Photos : © Dana Cojbuc
À l'occasion de l'exposition Il était temps, organisée par HiP à l'Espace Andrée Chedid, à Issy-les-Moulineaux, Dana Cojbuc présentera ses séries Yggdrasil et Ouvrir le rivage.
Dana Cojbuc explore la frontière subtile entre photographie et dessin. À partir de ses propres tirages, elle extrapole, redéfinit les limites et réinvente le sujet par le dessin. La frontière entre la photographie et le travail au fusain est subtile, mystérieuse, elle ouvre la voie à un paysage imaginaire. Son travail, exposé dans de nombreux festivals et institutions en Europe, révèle la dimension plastique et graphique du monde.
Lauréate de plusieurs prix, elle publie son premier livre Yggdrasil en 2022.
La série Ouvrir le rivage est issue de la résidence Planches Contact, à Deauville, en 2022.
VERNISSAGE le jeudi 3 avril dès 17h30
>> en savoir +
ESPACE ANDRÉE CHEDID
du jeudi 3 avril au lundi 19 mai 2025
60 rue du Général Leclerc, 92130 Issy-les-Moulineaux
Métro : Mairie d'Issy, ligne 12
Dana Cojbuc explore la frontière subtile entre photographie et dessin. À partir de ses propres tirages, elle extrapole, redéfinit les limites et réinvente le sujet par le dessin. La frontière entre la photographie et le travail au fusain est subtile, mystérieuse, elle ouvre la voie à un paysage imaginaire. Son travail, exposé dans de nombreux festivals et institutions en Europe, révèle la dimension plastique et graphique du monde.
Lauréate de plusieurs prix, elle publie son premier livre Yggdrasil en 2022.
La série Ouvrir le rivage est issue de la résidence Planches Contact, à Deauville, en 2022.
VERNISSAGE le jeudi 3 avril dès 17h30
>> en savoir +
ESPACE ANDRÉE CHEDID
du jeudi 3 avril au lundi 19 mai 2025
60 rue du Général Leclerc, 92130 Issy-les-Moulineaux
Métro : Mairie d'Issy, ligne 12


La série • Yggdrasil
Cette série est issue d’une résidence photographique en Norvège, au Sunnhordland Museum, en 2019.
La nature mystérieuse et puissante agit comme un envoûtement. Avec ses paysages éclairés sous un ciel changeant, j’ai trois semaines pour la regarder et la penser. Elle m’attrape dans ses forêts qui s’ouvrent sur la mer immense, scintillant dans la lumière du soleil, vaste étendue de brouillard qui cache tous ses îlots fantomatiques.
Vent de liberté, je suis entre le souffle de la forêt, dense et humide, et le chuchotement des vagues qui s’écrasent nonchalamment sur les plages de rochers. Je me tourne, dos à la mer, et mon regard retrouve la forêt tumultueuse. Espace de tension entre réel et imaginaire.
Je surprends d’abord le réel par la photo. Je le prolonge ensuite par le dessin, tout en lui restant fidèle, pour l’amener vers mon monde inventé. La photographie enregistre mon regard et le dessin offre une nouvelle expérience où se nouent et se raniment mes mémoires. Je photographie les éléments de cette nature puis en esquisse les contours infinis pour les réinventer a posteriori. Fragile tentative anthropocéne de mêler mes forêts intérieures à celles qui m’entourent alors. Les traits de fusain tracés dans la continuité de la photo lui confèrent l’aspect d’un dessin amenant le spectateur en dehors du cadre photographique. À cette frontière, le regard rencontre des nouvelles forêts plus denses, plus chaotiques, plus noires. Elles sont impénétrables et sans repères, comme des îlots qui flottent au milieu de l’océan, s’ouvrent et rejoignent la lumière dans le blanc du papier.
La nature mystérieuse et puissante agit comme un envoûtement. Avec ses paysages éclairés sous un ciel changeant, j’ai trois semaines pour la regarder et la penser. Elle m’attrape dans ses forêts qui s’ouvrent sur la mer immense, scintillant dans la lumière du soleil, vaste étendue de brouillard qui cache tous ses îlots fantomatiques.
Vent de liberté, je suis entre le souffle de la forêt, dense et humide, et le chuchotement des vagues qui s’écrasent nonchalamment sur les plages de rochers. Je me tourne, dos à la mer, et mon regard retrouve la forêt tumultueuse. Espace de tension entre réel et imaginaire.
Je surprends d’abord le réel par la photo. Je le prolonge ensuite par le dessin, tout en lui restant fidèle, pour l’amener vers mon monde inventé. La photographie enregistre mon regard et le dessin offre une nouvelle expérience où se nouent et se raniment mes mémoires. Je photographie les éléments de cette nature puis en esquisse les contours infinis pour les réinventer a posteriori. Fragile tentative anthropocéne de mêler mes forêts intérieures à celles qui m’entourent alors. Les traits de fusain tracés dans la continuité de la photo lui confèrent l’aspect d’un dessin amenant le spectateur en dehors du cadre photographique. À cette frontière, le regard rencontre des nouvelles forêts plus denses, plus chaotiques, plus noires. Elles sont impénétrables et sans repères, comme des îlots qui flottent au milieu de l’océan, s’ouvrent et rejoignent la lumière dans le blanc du papier.

La série • Ouvrir le rivage
Cette série est issue de la résidence Planches Contact, à Deauville, en 2022.
J’ai pris Deauville comme un territoire à explorer, un espace inconnu où déployer mon regard. Inconnu, par rapport au village au sud de la Roumanie où mon imagination prend sa source.
Cette série est l’occasion de créer à partir de mon monde intérieur et de donner rendez-vous à l’esprit de mon village et celui de la plage. Un vrai défi d’amener ce monde rural et atemporel dans ce cadre si connu des plages de Deauville et leurs alentours.
Deux mondes aux antipodes.
Je croise hommes, lumières, végétaux, vagues, gouttes de pluie. Je me tourne vers moi-même et regarde mes croyances. Elles donnent naissance grâce aux signes du hasard à mes propres histoires normandes, des histoires inventées et importées.
Ces plages tant fréquentées sont mon terrain de jeu pour mettre en scène un univers noir et blanc différent : un univers presque agricole avec une meule de foin à la roumaine, un âne, des personnages qui se mêlent à la végétation...
Avec mon appareil et mes crayons, je suis allée à l’horizon pour essayer d’imaginer plus loin que cette ligne qui se dessine sur la mer. Mêlant la photographie et le dessin, en reliant l’œil à la main, c’est une nouvelle langue qui s’invente.
Mon intervention dessinée, dans cette logique d’hybridation, questionne les zones de frottements et d’intersection entre le dessin et la photographie afin d’atteindre une zone de trouble dans la perception.
Je souhaite offrir par la révélation que représente la photographie ou le dessin un espace mental où quelque chose prendrait corps, un souvenir, une réminiscence ou une vision, un fantasme...
J’ai pris Deauville comme un territoire à explorer, un espace inconnu où déployer mon regard. Inconnu, par rapport au village au sud de la Roumanie où mon imagination prend sa source.
Cette série est l’occasion de créer à partir de mon monde intérieur et de donner rendez-vous à l’esprit de mon village et celui de la plage. Un vrai défi d’amener ce monde rural et atemporel dans ce cadre si connu des plages de Deauville et leurs alentours.
Deux mondes aux antipodes.
Je croise hommes, lumières, végétaux, vagues, gouttes de pluie. Je me tourne vers moi-même et regarde mes croyances. Elles donnent naissance grâce aux signes du hasard à mes propres histoires normandes, des histoires inventées et importées.
Ces plages tant fréquentées sont mon terrain de jeu pour mettre en scène un univers noir et blanc différent : un univers presque agricole avec une meule de foin à la roumaine, un âne, des personnages qui se mêlent à la végétation...
Avec mon appareil et mes crayons, je suis allée à l’horizon pour essayer d’imaginer plus loin que cette ligne qui se dessine sur la mer. Mêlant la photographie et le dessin, en reliant l’œil à la main, c’est une nouvelle langue qui s’invente.
Mon intervention dessinée, dans cette logique d’hybridation, questionne les zones de frottements et d’intersection entre le dessin et la photographie afin d’atteindre une zone de trouble dans la perception.
Je souhaite offrir par la révélation que représente la photographie ou le dessin un espace mental où quelque chose prendrait corps, un souvenir, une réminiscence ou une vision, un fantasme...



VERNISSAGE le jeudi 3 avril dès 17h30
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ESPACE ANDRÉE CHEDID
du jeudi 3 avril au lundi 19 mai 2025
60 rue du Général Leclerc, 92130 Issy-les-Moulineaux
Métro : Mairie d'Issy, ligne 12
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ESPACE ANDRÉE CHEDID
du jeudi 3 avril au lundi 19 mai 2025
60 rue du Général Leclerc, 92130 Issy-les-Moulineaux
Métro : Mairie d'Issy, ligne 12
